L’autonomie s’accompagne toujours d’un gain financier. En faisant soi-même, on économise. Être propriétaire de son logement, puis s’autosuffire en matière alimentaire ont toujours été considérés comme les 2 sécurités primordiales.
L’autonomie favorise la protection de l’environnement. En vivant avec sobriété, on réduit son impact environnemental. Faire son compost ou ses conserves sont des actes écologiques majeurs. Ils réduisent d’autant la facture, pour la collectivité et l’individu, de ramassage et de traitement des ordures ménagères, en l’occurrence des déchets fermentescibles (composés exclusivement de matière organique biodégradable, ce sont les déchets verts, les rebuts de cuisine ou du potager) et les emballages.
L’autonomie recrée les solidarités. En partageant, en aidant, en troquant, on redécouvre les autres. Nous ne pouvons tout faire ou savoir faire seuls. La solidarité, le partage s’avèrent naturellement nécessaires à tous les stades, autant pour les travaux de la maison et des extérieurs que pour le coup de main en matière de réparations, les échanges de plants et les conseils au jardin, ou encore les déplacements (courses communes, covoiturage).
L’autonomie est un instrument de découverte. Combien de fruits, de légumes, de plats, de décors sont ainsi revenus au goût du jour ? L’individu a perdu son autonomie parce qu'il n’avait plus de temps à lui consacrer et préférait d’autres activités. Aujourd'hui, évolution de la société aidant, le loisir redevient un temps plaisant mais utile, consacré au jardinage, aux conserves d’été, aux travaux de la maison.
L’autonomie se nourrit des savoir-faire réappropriés. Elle privilégie le fait main et l’outillage manuel dans toute la mesure du possible. L’individu apprend à se débrouiller en toute occasion et à ne pas dépendre. En cas d’achat, il préfère l’objet artisanal à l’industriel.
L’autonomie n’est pas l’autarcie. Cette dernière implique de vivre en circuit totalement fermé, de ne consommer que ce que l’on produit. Il n’y a pas de recours au commerce, sauf s’il est possible de dégager une somme d’argent, fruit d’une vente de productions internes. L’autarcie se heurte par ailleurs à la réalité des divers impôts et taxes locales, des abonnements pour l’eau, l’énergie... De fait, alors que sur le fond l’autarcie est une démarche qui suppose le refus de toute aide sociale, elle y conduit le plus souvent par nécessité.
La quête de l’autonomie n’est pas un chemin vers la privation, mais vers le plaisir. Construire sa maison, faire la cuisine, cultiver son jardin, bricoler sont des actes qui prennent un sens nouveau.
L’autonomie n’est pas seulement une question pratique. Elle pose la question du regard personnel sur notre société. Où mettre le curseur, par exemple, dans l’acceptation de la technique et de la technologie ? Le vélo électrique, qui favorise la pratique du vélo chez des personnes d’un certain âge, est-il accepté, sachant qu’il consomme une énergie qui est le plus souvent d’origine nucléaire ? Ou est-il accepté si un pas supplémentaire est franchi, à savoir produire sa propre énergie (via, par exemple, une ombrière photovoltaïque) ?
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Le calendrier de l’autonomie :
🦋 à court terme : organiser l’alimentation, effectuer des travaux d’isolation, limiter les déplacements, désencombrer la maison.
🦋 à moyen terme : déménager dans un logement plus adapté, structurer un réseau de voisinage, limiter l’électronique.
🦋 à plus long terme : concevoir et financer une maison passive ou à énergie positive, créer une activité en lien avec le projet d’autonomie.
📚 Comment moins dépendre du système
